Art.3/ La relation psychothérapeutique selon Carl Rogers

 
« Dans ces brèves périodes il se fait une expérience immédiate et existentielle d’unité et d’entièreté, à savoir qu’un sentiment ou une émotion qui existe dans le système physiologique du client est de manière concomitante doublé d’une représentation symbolique dans la prise de conscience de ce sentiment et accepté comme une partie de la totalité de la personne.  »
— Rogers, C. & Ducroux-Biass, F.

  • Explication des conditions de la relation thérapeutique


Rogers, C. & Ducroux-Biass, F. (2009). L'essence de la psychothérapie: Les moments de mouvement. Approche Centrée sur la Personne. Pratique et recherche, 9, 30-37. https://doi.org/10.3917/acp.009.0030


 

“Lorsque le client fait l’expérience de la sécurité et de la chaleur d’une relation thérapeutique, quand il sent qu’il a du prix aux yeux du thérapeute et qu’il est compris par lui avec empathie, c’est alors qu’existent les conditions nécessaires à ces moments fondamentaux de la thérapie.

Au cours de cet exposé, j’ai émis l’hypothèse que ces moments de changement de la personnalité ont des caractéristiques que l’on peut définir. Dans ces brèves périodes il se fait une expérience immédiate et existentielle d’unité et d’entièreté, à savoir qu’un sentiment ou une émotion qui existe dans le système physiologique du client est de manière concomitante doublé d’une représentation symbolique dans la prise de conscience de ce sentiment et accepté comme une partie de la totalité de la personne.

Ce sentiment est ainsi complètement expériencé et complètement accepté. Dans ces moments-là, un sentiment qui a souvent été expériencé organismiquement – qu’il s’agisse de peur, de pitié pour soi, de désir, de courage, de tendresse ou autre – et qui jusque-là avait été refusé à la prise de conscience, ou encore avait été déformé dans la prise de conscience comme étant menaçant pour l’organisation du soi, est maintenant accepté totalement et ressenti ouvertement et pleinement à travers la personne tout entière.

C’est un moment d’intégration. Il est relaxant de reconnaître que vivre une expérience telle qu’elle est constitue une manière d’affronter la vie qui est plus satisfaisante que le déni ou la distorsion de cette expérience. Il s’agit d’un moment d’acceptation de soi aussi bien que d’intégration.

J’ai suggéré que dans ces moments puissent exister des changements physiologiques qui, s’ils étaient évalués, éclaireraient encore davantage le phénomène.

Aujourd’hui, je formule l’hypothèse que ces moments constituent les éléments les plus fondamentaux et les plus essentiels du changement de personnalité.”

 

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